El Hadj Saad Oumar TOURE
🧒 Sa Vie
El Hadj Saad Oumar TOURE est né en 1911 à Dougounikoro, une ville située à 40 km de Ségou au Mali. Il a grandi chez son père Oumar Seydou Djelian TOURE et sa mère Aba DAOU. Par son père, il est apparenté au très pieux El Hadj Oumar Foutiyou TALL.
Son enfance fut marquée par son intelligence, son courage, et son dévouement à ses parents. Il commence l’apprentissage de l’alphabet arabe et du Coran en 1918 auprès de Cheikh Mohammad Lamine THIAM à Ségou.
En 1923, il est forcé d’intégrer l’école française — contre la volonté de sa famille — suite au recensement colonial. Ce fut un deuil pour ses proches. Son père refusait même qu’il entre dans la maison avec des livres “mécréants”.
Malgré ces obstacles, il termine l’école primaire en 4 ans au lieu de 6, toujours premier de sa classe.
Vers 1928, il retourne à son père pour continuer ses etudes islamiques, la linguistique et l’interprétation.
🎥 Documentaire sur sa vie
Découvrez le témoignage vivant de ses élèves, enseignants, et du Ministre des Affaires Religieuses du Mali dans ce court documentaire retraçant la vie d’El Hadj Saad Oumar Touré.
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👨👩👧👦 Sa Famille
Il eut trois épouses :
- Maryam SAMAKE : 8 enfants
- Nana Khadija DOW : 6 enfants
- Hawa SACKO (Malimatou) : 11 enfants
💼 Carrière professionnelle
À 18 ans, il part faire du commerce avec sa tante entre Niamey et Lagos. À son retour, il devient couturier à Ségou.
En 1934, il rencontre Thierno Madani TALL, qui devient son maître en grammaire arabe et mathématiques.
📚 Sa première classe et son rêve
Il constate l’écart entre sa formation coranique et française, et prie pour une solution. Il rêve du Prophète ﷺ qui lui montre une salle de classe. En 1946, il ouvre sa première classe chez son père avec 17 élèves. Il innove : tableau, table-bancs, méthode moderne.
🕌 Création de l’école Sébile Falah
Le batiment de l’école (la medersah) Sébil Falah
En 1948, l’État autorise son école. Malgré des oppositions (famille, société, autorités), il persiste.
En 1981, il lance la construction d’un véritable bâtiment (12 classes en duplex), aidé par l’Arabie Saoudite (31 millions CFA) et ses propres moyens (21 millions CFA).
Il refusa une offre coloniale de 30 millions pour abandonner l’arabe, affirmant :
“Le Coran et la langue arabe sont l’héritage de la Oumma. Si je les vends, je serais en prison divine à vie.”
✈️ Voyages et rayonnement
- Commerce : Niger (1930-34)
- Conquête islamique : Côte d’Ivoire (1959)
- Délégation malienne : Moscou et Kazakhstan (1963)
- Pèlerinage à La Mecque (1966-67), avec sa mère et famille
📝 Ses Œuvres
Ouvrages :
- L’église actuelle est-elle chrétienne ou paulinienne ?
- Les perles précieuses sur les rites maliens
- المبادئ الصرفية
- أحكام صوم رمضان
- Et d’autres ouvrages sur l’éducation et la société
✊ Son Jihad éducatif
Depuis 1946, il consacre sa vie à l’expansion de l’islam en Afrique de l’Ouest. Il organise des prêches, des cours du soir pour adultes, et des formations continues.
Il fut imam, président de l’AMUPI, et père spirituel pour des générations.
“Il a fait du Bon Dieu son témoin et son seul guide. Et quiconque place sa confiance en Dieu, Dieu lui suffira.”
Voyage et expansion de l’islam: